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Coming-out


Le coming out, contraction de l'expression (en) coming out of the closet (littéralement : « sortir du placard ») désigne principalement l'annonce volontaire d'une orientation sexuelle ou d'une identité de genre. Ce fait de « rester dans le placard » tend à diminuer au regard d'une acceptation grandissante de l'homosexualité comme une caractéristique privée. Le coming-out peut se faire dans un ou plusieurs milieux : la famille (proche/éloigné), les amis, le travail, les voisins, etc.

Être in désigne des personnes qui s'autodéfinissent gay, lesbiennes, bisexuels ou trans(genre/sexuel), mais qui ne l'annoncent pas par peur du rejet ou de la discrimination que cela peut engendrer. Être out, à l'inverse, signifie ne pas dissimuler son orientation sexuelle ou son identité de genre. Être outé, c'est voir ces caractéristiques rendues publiques sans son consentement, voire contre sa volonté.

L'outing est un procédé, contesté, de déclaration publique de l'homosexualité d'une personne qui souhaite la garder secrète, souvent dans un but politique (par exemple, dénoncer une divergence entre style de vie privée et propos publics). Act Up a notamment menacé en 1999 d'« outer » un député, homosexuel et présent à la manifestation anti-Pacs du 31 janvier 1999 où ont été entendus des slogans homophobes, mais ne l'a pas fait.

Histoire 

Le coming-out a été imaginé, comme un moyen d’émancipation, en 1869 par l’Allemand Karl Heinrich Ulrichs, défenseur des droits des homosexuels. Réalisant que l’invisibilité était un obstacle majeur pour changer l’opinion publique, il recommanda aux homosexuels de faire leur coming out.

(en) Ivan Bloch, physicien juif allemand, dans l’ouvrage fondateur de la sexologie[1],La vie sexuelle de notre temps (Das sexualleben unserer Zeit in seinen Bezziehungen zur modernen Kultur) (1906) invite les homosexuels âgés à se déclarer à leur familles et amis hétérosexuels.

(en) Magnus Hirschfeld revisita le sujet dans sa principale œuvre L'Homosexualité chez les hommes et les femmes (1914) dissertant sur l’impact social et légal qu’aurait le coming out de centaines d’hommes et de femmes de rang auprès de la police, afin d’influencer le législateur et l’opinion publique.

Le premier Américain important à déclarer publiquement son homosexualité est le poète Robert Duncan. En 1944, il signe de son propre nom, un article du magazine anarchiste Politics, dans lequel il affirme que les homosexuels sont une minorité persécutée.

En 1951, Donald Webster Cory, dans son étude L’Homosexualité en Amérique – une approche subjective écrit : « La société m’oblige a porter un masque… Partout où je vais, en tout temps et dans toutes les couches de la société, je feins. » Cory est un pseudonyme, mais sa description franche et ouvertement subjective a stimulé l’émergence d’une conscience homosexuelle et le mouvement homophile naissant.

La très déterminée et clandestine (en) Mattachine Society, fondée à Los Angeles en 1950, par (en) Harry Hay et d’autres vétérans de la campagne de Henry Wallace aux primaires présidentielles, a également manifesté publiquement avec de nombreux gays après que Hal Call a pris la tête du groupe à San Francisco en 1953.

Dans les années 1960, (en) Franck Kameny arrive en front de bataille. Licencié de son poste d’astronome de l’armée pour comportement homosexuel, il refuse de partir aussi gentiment. Il attaque ouvertement le renvoi, usant de tous les recours possibles jusqu’à la Cour Suprême des Etats-Unis. Porte-parole d’un mouvement grandissant, il défend les actions publiques mais non-apologique. Sa conviction première est : « nous devons inspirer à la communauté homosexuelle un sens des valeurs de l’homosexualité inviduelle » et qui ne peut être atteint qu’au travers de campagne ouvertement conduites par les homosexuels eux-mêmes. Sa devise est Gay is good.

En France, le premier coming out « grand public » a lieu le 10 janvier 1972, dans un entretien publié par le Nouvel Observateur intitulé La Révolution des homosexuels. Son auteur y parle à la première personne et le commence par un très sobre mais retentissant « Je m'appelle Guy Hocquenghem. J'ai 25 ans... » Sa mère lui répond par une lettre ouverte dans le même magazine le 17 janvier 1972.

Journée internationale 

Le 11 octobre est devenu la journée internationale du coming out depuis 1988, une année après une marche ayant rassemblé un million de manifestants à Washington (DC). Elle a été organisée pour la première fois en Suisse en 1991.

Pour les parents, le coming-out est souvent une surprise ou un choc. Pas facile de renoncer à avoir l'enfant dont on avait rêvé ! Parfois aussi, les parents ont un certain nombre d'idées reçues sur l'homosexualité, et se posent beaucoup de questions. Voici un témoignage recueilli sur notre forum de discussion, qui permet de comprendre les difficultés de certains parents face à un coming-out.

(... Il y a quelques semaines, mon fils ainé, tout juste 15 ans, nous a annoncé à sa mère et moi, qu'il préférait les garçons. Cette révélation fut un choc...plus encore : un traumatisme. Sous l'effet d'annonce, nous avons plutôt bien réagi je crois...nous l'avons rassuré et réitérer notre amour. Mon fils eut l'air soulagé et est parti se coucher. Sa mère et moi n'avons pas fermer l'oeuil de la nuit entre pleurs et discussions.

Le lendemain, ni ma femme ni moi n'eurent le courage de relancer la discution avec lui. Quelle erreur ... Nous avons laisser le non-dit s'installer, et repris nos petites vies là où elles en étaient restés avant ce coming-out. Mon épouse se fait petit à petit à l'idée de voir notre fils avec un garçon...Elle essaie d'en parler avec moi pour connaitre mon avis et ma position vis à vis de notre fils. Je lui mens et minimise l'impact de cette révélation sur mon moral. Je ne veux pas lui rajouter ça sur le dos...pour elle non plus c'est pas facile. Mais pour tout dire, et passer le choc émotionnel de l'annonce, je vais de pire en pire. Je réalise que mon fils va coucher avec des hommes, qu'il ne sera jamais comme tout le monde, qu'on va se foutre de lui, qu'il sera confronté à la haine des autres. Je lui en veux. Je m'en veux. A 15ans ! Comment peut-il savoir ça ? Il n'est pas éfféminé, il a plein de copains au lycée, il est brillant et en avance sur le plan scolaire (seconde)... alors où est l'erreur ? Le modèle que j'ai cru être pour lui n'est rien . J'aimerais vous dire que je suis fier de mon fils. J'aimerais vous dire que l'amour d'un parent est inconditionel. Mais je n'y arrive pas.

Quand je pense à lui, j'ai envie de pleurer et de hurler. Je ne fait rien paraitre devant mon fils et converse le plus naturellement du monde sur ses résultats scolaires, la famille ou autre...afin de ne pas le culpabiliser. Oui, je veux son bonheur, même si son bonheur me fait souffrir.

J'ai pourtant les idées larges. Homme de gauche convaincu, je n'ai jamais pensé du mal des gays ; je suis pour le mariage gay...Mais entre théorie & pratique...le pas n'est pas franchi.

Frank

Si vous rencontrez une situation de ce genre, une bonne discussion peut souvent aider à dissiper les malentendus. Vous pouvez également vous adresser à l'association Wise Up Forever, qui a, aussi, pour but d'aider les parents à mieux accepter l'orientation sexuelle de leur enfant. Plus d'information contactez notre association.

Quelques conseils pratiques pour faire son Coming-Out:

Posez-vous les bonnes questions

- Pourquoi faire mon coming-out ?

Ça a l'air bête comme question... Mais il n'y a pas d'obligation à faire son coming-out. Chacun gère sa vie comme il veut. Même si je pense (et je ne suis pas la seule) que c'est une étape indispensable dans la vie de tout homo qui se respecte, après tout, c'est une décision qui ne regarde que vous.

- Est-ce le bon moment pour moi ?

Si vous dépendez encore financièrement de vos parents, peut-être vaut-il mieux attendre un peu. Prendre le risque de se retrouver à la rue ou de ne pas pouvoir finir ses études, c'est vraiment dommage. Et même sans aller jusqu'à ces extrêmes, ça peut vraiment rendre la vie désagréable si tout le monde fait sans arrêt la gueule à la maison.
En dehors de cet aspect des choses, le bon moment pour soi, c'est celui où l'on est soi-même au clair avec son homosexualité. C'est-à-dire sûr d'être homo, mais aussi et surtout quand on est zen avec ça. Si vous vous sentez encore coupable ou mal à l'aise, il vaut peut-être mieux attendre de pouvoir présenter les choses calmement. Les parents sautent rarement de joie en apprenant que leur enfant est homo. Si en plus, tout ce que vous êtes prêt à leur répondre, c'est "oui, vous avez raison, c'est très mal, c'est une catastrophe", ça ne risque pas de les aider à accepter...

Essayez d'imaginer la réaction de ceux à qui vous voulez annoncer votre homosexualité

Parce que si vous pouvez prévoir leurs réactions, vous pourrez préparer vos arguments, ou votre façon de présenter les choses. On dirait une préparation pour un entretien d'embauche, hein ? Oui, c'est pas très cool... Mais plus vous serez prêt, plus vous avez de chances que ça se passe bien.

Réfléchissez aux conséquences de votre coming-out  Demandez-vous ce que cela risque de changer pour vous. Si vous pensez que vos parents vont ne plus vouloir entendre parlez de vous, alors poussez la réflexion jusqu'au bout. Imaginez les conséquences concrètes. Et pensez alors à ce qui est le plus important pour vous. Passer Noël sans eux, ou avec eux mais sans votre chéri(e) si vous en avez un(e) ? Ne plus avoir de nouvelle de votre famille, ou devoir filtrer tous vos appels téléphoniques si vous habitez à 2 ? Qu'ils vous fassent la gueule, ou que vous ayez à mentir sur votre vie, avec qui vous partez en vacances, etc ?

Ceci dit, quelles que soient le résultat de vos réfléxions, dites vous qu'il y a quand même quelques notions primordiales à ne pas oublier : vous n'avez qu'une seule vie. Alors vivez-la, et vivez-la le mieux possible. Commettre des erreurs, ça arrive à tout le monde, c'est humain. Mais avoir des regrets... c'est vraiment dommage.

Avant de vous lancer

Commencez par le dire à un ou des copains. Ce sera votre permier coming-out, et ce sera probablement plus facile qu'avec vos parents. Si ce sont de bons amis, ils seront là pour vous écouter quand ce sera le tour de vos parents. Même si ça se passe bien, vous aurez peut-être envie d'en parler. Et si ça se passe mal, vous aurez d'autant plus besoin de réconfort auprès de vos amis.

En plus des amis, n'hésitez pas à rentrer en contact avec des gens qui ont ou vont connaître la même expérience que vous. Pour cela, il y a les associations homo comme Wise Up Forever (dont vous trouverez les coordonnées sur la page d'accueil de ce site, les forums de discussion sur Internet...
Allez aussi faire un tour dans le menu "Forum"de ce site. Vous pourrez ainsi vous rendre compte qu'il y a autant de coming-out qu'il y a d'homo...

Comment le dire  ?

Bonne question... De vive voix, au téléphone, par lettre, par mail... Ça, ça dépend de chacun, de la façon dont vous communiquez habituellement avec vos proches. Faites-le de la façon qui vous semble la meilleure pour vous et par rapport aux gens auprès de qui vous faites votre coming-out.

Mais gardez bien en tête une chose : la personne à qui vous le dites aura peut-être envie ou besoin de vous poser des questions. Et pour ça, rien de mieux qu'un tête à tête...

Évidemment, si vos parents habitent à 50 km, vous n'avez pas forcément souvent l'occasion de les voir. Ou peut-être que vous ne vous sentez pas le courage de leur dire en face. Mais si vous choisissez de faire ça par lettre par exemple, assurez quand même le service après vente. Demandez-leur s'ils souhaitent en parler ou vous poser des questions. L'avantage d'une lettre, c'est qu'entre le moment où ils la reçoivent et le moment où vous en parler ensuite avec eux, ils ont pu commencer à s'habituer à l'idée. Le risque, c'est qu'ils fassent comme s'ils ne l'avaient jamais reçue ou qu'ils refusent d'en parler.

Quoi dire ? 

Quoi dire, évidemment, ça dépend de chacun. Chaque personne est différente, chaque coming-out est différent. Mais il y a des choses qui sont valables pour tous.

Vous êtes homo. Il n'y a pas de quoi en faire un drame. C'est comme ça, c'est tout. Donc présentez les choses calmement. Ne vous excusez pas. Ne vous justifiez pas. Faire son coming-out, c'est mettre les gens au courant de votre homosexualité. Pas avouer un péché ni un crime. Vous ne faites de mal à personne. Vous dites simplement que votre vie et votre bonheur sont avec quelqu'un du même sexe. On ne choisit pas d'être homo de toutes façons. Votre seul choix, c'est de le dire (ou pas).

Si vous avez un(e) chéri(e), c'est peut-être la meilleure façon de dire les choses : que vous êtes heureux et que c'est avec et grâce à Jacques ou à Georgette. Si vous êtes célibataire, vous pouvez dire simplement que vous préférez les filles ou les garçons.

Ou sinon...

Mais plutôt que de dire, vous pouvez aussi amener les gens à vous poser la question. Après tout, les hétéros n'annoncent pas à leurs parents qu'ils sont hétéros, alors.... Il peut être plus facile de répondre "oui" à une question sur vos préférences que de dire "je suis homo". Souvent, les gens se doutent que vous êtes homo, ou ils se posent des questions. Mais ils n'osent pas pour autant aborder la question. Pour qu'ils le fassent, vous pouvez tendre des perches. Et là, il y a des tas de moyens, plus ou moins fins. Laissez des indices. Le choix est vaste. 

Vous pouvez tenter "je suis amoureux" (si c'est le cas) et attendre la question "de qui ?". Vous pouvez laisser traîner des flyers de soirées gays. Vous pouvez parler d'un roman dont le héros est gay en disant que vous vous êtes identifié(e) au personnage. Vous pouvez passer en boucle des chansons comme "Petit pédé" de Renaud ou "Comme ils disent" d'Aznavour. Vous pouvez demandez à vos parents leur opinions sur telle ou telle personne qui est homo. Vous pouvez faire des réflexions pleine de sous-entendus (ou carrément directes) quand vous voyez des gays à la télé...
Le risque de ce genre de manœuvre, c'est que vos parents vous disent effectivement ce qu'ils pensent de l'homosexualité avant que vous ayez le temps de leur dire que vous êtes vous-même concerné(e). Et peut-être qu'il y aura là-dedans des choses que vous n'avez pas envie d'entendre.
Et l'autre risque, c'est que bien qu'ils se mettent à avoir de sérieux doutes, ils ne vous posent jamais la question...

Si vous avez un(e) chéri(e)

Apparemment, pas mal de gens attendent d'avoir une relation stable pour annoncer leur homosexualité à leurs parents. Si vous avez l'idée de faire votre coming-out ET de présenter votre chéri(e) à vos parents le même jour, réfléchissez à deux fois. Ça peut faire beaucoup en même temps. Et là encore, parce qu'ils auront peut-être des questions à vous poser, peut-être vaut-il mieux faire ça seul(e) avec eux. La présentation du ou de la chéri(e) sera pour un autre jour.

Question de temps...

Vous avez (peut-être) mis du temps à accepter et bien vivre votre homosexualité. Donnez du temps aux gens pour qu'ils l'acceptent à leur tour. Ils ont à faire tout le chemin que vous avez déjà fait, alors ayez un peu de patience, d'autant plus qu'eux n'ont pas de raison particulière de se réjouir de votre homosexualité.

Évidemment, cela ne veut pas dire que vous devez laisser les gens vous dire des horreurs. Ne laissez personne vous dire que vous êtes un monstre, un pervers ou un anormal. Mais si on vous sort des clichés teintés d'homophobie "pas trop méchante", réagissez en expliquant aux gens ce qu'ils n'ont pas (encore) compris l'homosexualité.

 Ôôôôh tabouuuuu !

Si le sujet est enterré et que tout le monde fait "comme si de rien n'était", comme si vous n'aviez rien dit, attention. Tout le monde va prendre l'habitude de ce non-dit, et là, vous êtes mal barré, parce que le jour où vous voudrez leur présenter quelqu'un, par exemple, ça ne va pas être simple.

Dans ce cas, brisez le silence. Pas en refaisant votre coming-out, puisque vous l'avez déjà fait, mais en parlant de choses qui sous-entendent que vous êtes homo. En parlant de votre chéri(e) si vous en avez un(e), en disant que telle personne vous plait bien... Bref, faites comme vous voulez, mais ne laissez pas une chape de plomb de trois tonnes s'installer sur votre vie.

C'est comme ça

Soyez conscient du fait qu'on vous attendra plus au tournant qu'avant. Quand un hétéro est méchant, il est juste "méchant". Quand un pédé est méchant, il est souvent "méchant en plus d'être pédé". Et s'il est gentil, il est souvent "gentil bien qu'il soit pédé". Évidemment, ce n'est pas juste. Et heureusement, tout le monde ne réagit pas comme ça. Mais de s'en rendre compte permet de relativiser les choses. À vous de savoir si vous avez envie de vous bouffer la vie avec ce genre de conneries.

Et si vous voulez avoir quelques arguments pour vous défendre en cas de discussion agitée, en plus de ceux qui sont énumérés sur cette page, vous en trouverez ça dans le menu "Répondre à l'Homophobie" qui fait le tour des questions sur la religion, la famille, la "normalité", la moralité....

Mais alors... ?

Mais alors, me direz-vous, que pouvez-vous faire, concrètement, pour faire avancer les choses ? Le plus important, c'est d'être vous-même. Mieux vous vous assumerez, mieux les autres accepteront le fait que vous êtes homo.

Mais comme on ne peut pas tout faire tout seul, n'hésitez pas à vous faire aider. Certaines associations sont là pour ça, en particulier Wise Up Forever. Son but ? "Aider les familles à comprendre et à accepter l'homosexualité d'un des leurs. Aider les homosexuels à communiquer avec leurs parents ou leurs proches". Bien sûr, il faut pour cela que les proches en question soient prêts à faire quelque chose...

Si ce n'est pas le cas, ce que vous pouvez faire, c'est discuter avec d'autres gens (homos ou hétéros) pour essayer de déterminer comment "gérer" les suites de votre coming-out. Pour ça, il y a vos copains, les associations, les lignes d'écoute. 

 

 

Si ça se passe vraiment mal

Si vous êtes financièrement dépendant de vos parents et qu'ils vous mettent à la porte en apprenant votre homosexualité, sachez que les parents, du fait même qu'ils sont parents, sont dans l'obligation légale de "nourrir, entretenir et élever leurs enfants" (c'est l'article 203 du code civil qui le dit). Cette obligation ne s'arrête pas avec la majorité, si l'enfant en question poursuit des études par exemple.
Pour faire valoir ce droit, il faut que vous consultiez un avocat. Il y a normalement des permanences juridiques gratuites dans les mairies, et si vous n'avez pas les moyens de rémunérer un avocat, vous pouvez demander à bénéficier de l'aide juridictionnelle.
Cette solution ne doit évidemment servir que dans les cas extrêmes, car il doit être difficile de renouer des relations avec ses parents quand on les a assignés en justice...